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Privation socio-économique et risque de démence sont liés

  • Université / Administration centrale et Rectorat
    10 août 2022
  • Catégorie
    Recherche, Université

Les recherches actuelles montrent que les troubles cognitifs et la démence sont, dans une large mesure, déterminés par les conditions dans lesquelles les gens naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent.

Une étude à grande échelle menée par l’Assistant-doctorant Matthias Klee de l’équipe CRISP (Cognitive Ageing from Educational Opportunities to Individual Risk Profiles), dirigée par la Prof. Anja Leist de la Faculté des Sciences Humaines, des Sciences de l’Éducation et des Sciences Sociales​ de l’Université du Luxembourg, conclut que les personnes souffrant de privations socio-économiques importantes sont nettement plus susceptibles de développer une démence que les personnes ayant un meilleur statut socio-économique, indépendamment du risque génétique.

L’étude internationale, réalisée en collaboration avec des chercheurs des universités d’Exeter et d’Oxford, a examiné les données de 196 368 dossiers de participants de la UK Biobank dont le risque génétique de développer une démence a été évalué. L’étude a récemment été présentée à la conférence internationale de l’Association Alzheimer (AAIC) 2022 à San Diego, aux États-Unis.

« Nos résultats soulignent l’importance des conditions dans lesquelles les gens vivent, travaillent et vieillissent pour leur risque de développer une démence, en particulier ceux qui sont déjà génétiquement plus vulnérables », a déclaré l’Assistant-doctorant Matthias Klee lors de la conférence AAIC 2022.

Les données fournies par les chercheurs suggèrent que « les interventions peuvent être particulièrement efficaces lorsqu’elles ciblent les personnes vivant dans des régions et des ménages disposant de moins de ressources socio-économiques. C’est intéressant car nous pouvons espérer que les efforts de prévention peuvent être efficaces indépendamment de la prédisposition génétique sous-jacente des individus. De manière générale, toute politique efficace susceptible de réduire les privations peut avoir des effets positifs. »

« J’espère que ces résultats encourageront la recherche sur les mécanismes qui génèrent un risque de démence individuel à cause de la privation socio-économique de la région, avec l’objectif global de mieux comprendre les déterminants sociaux de la santé. Ces connaissances ouvrent de nouvelles possibilités pour réduire le nombre de personnes touchées par la démence, non seulement par des interventions de santé publique, mais aussi par des orientations politiques visant à améliorer les conditions socio-économiques », a conclu l’ Assistant-doctorant Matthias Klee.

Téléchargez le communiqué de presse complet et le résumé de l’étude.

© Université du Luxembourg