Des étudiants du Master en Architecture se sont lancés dans la production des masques de protection pour soutenir le personnel sanitaire contre le Covid-19. Dans le respect des mesures de distance, un étudiant à la fois utilise l’imprimante 3D dans la Maison du Savoir.
Tout a commencé sur WhatsApp. Privés du campus, les membres de l’association des étudiants en architecture discutent sur le service de messagerie. L’un d’eux partage un article du journal « Le Quotidien » sur l’initiative de «3D Print – Let’s Fight Corona Luxembourg ». Cette initiative soutenue par le Ministère de la Santé inspire les étudiants. « Nous nous sommes rendu compte que nous pourrions faire de même. Nous disposons des matières premières, une imprimante et la motivation », explique Amanda Dalmut Ortiz, étudiante en seconde année du Master en Architecture.
Seul bémol, le campus n’est actuellement plus accessible aux étudiants. Les étudiants ne baissent pas les bras et contactent l’Université. « Nous sommes conscients des règles de distance sociale. Nous avons donc suggéré qu’un seul étudiant se rende sur le campus pour imprimer les masques de protection. L’Université a entendu notre appel et nous a très vite donné son accord », se réjouit-elle.
Mercredi matin, la production commence. « Je n’étais pas familière avec l’imprimante, j’ai donc passé toute la journée dans la salle à apprendre à produire des protections fiables », dit Amanda. Les gestes deviennent plus confiants, la routine s’installe et en fin de journée les étudiants contemplent leur capacité de production. « Une protection nécessite environ une heure quarante de travail. Nous espérons en produire 5 par jour ». Elle poursuit : « Ce n’est peut-être qu’une vingtaine par semaine, mais nous sommes persuadés que cela peut aider et sera utile ».
L’impression terminée, c’est un autre membre de l’association qui prend le relais et apporte les masques aux centres de distribution. La conformité des masques est testée au Lycée des Arts et Métiers avant que les masques soient distribués aux centres médicaux.
Seule face à l’imprimante, Amanda confie « C’est une sensation étrange d’être dans le bâtiment vide, mais je me sens enfin utile. Après trois semaines à la maison, cela fait du bien de participer à l’effort général. Nous avions des difficultés à nous sentir désarmés face à cette situation. Nous ressentions tous le besoin d’être utiles ».
Un besoin à présent comblé qui remplit notre Université de fierté envers ses étudiants.
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