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L’Université s’associe à un projet de recherche avec Ripple

  • Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT)
    Université / Administration centrale et Rectorat
    11 avril 2019
  • Catégorie
    Recherche, Université

L’Université du Luxembourg a annoncé sa participation à la University Blockchain Research Initiative, un programme de recherche pluriannuel doté de plusieurs millions d’euros et financé par Ripple, un fournisseur de solutions d’entreprise blockchain de pointe pour les paiements à l’échelle mondiale.

La donation Ripple soutiendra la recherche afin de développer les communications réseau nécessaires aux micropaiements, ce qui va changer la façon dont nous consommons du contenu sur Internet.

« Actuellement, les utilisateurs paient le contenu Web, soit par abonnement, soit avec leurs données, soit par leur exposition à la publicité », explique le Professeur Radu State, qui dirige les recherches du Centre interdisciplinaire de l’Université pour la Sécurité, la fiabilité et la confiance (SnT, Security Reliability and Trust). « Il n’existe actuellement aucun moyen rentable et pratique de payer à la seconde pour écouter de la musique, accéder à un journalisme de qualité ou regarder un film. Mais les micropaiements vont nous permettre de payer selon notre consommation, en utilisant de minuscules fractions d’un centime, sans impact sur notre budget. »

Le professeur State et son équipe entendent procéder à ces micropaiements grâce à Interledger, une suite ouverte de protocoles permettant d’envoyer de l’argent directement sur Internet, quelle que soit la devise. Interledger utilise un réseau de « connecteurs », chacun effectuant des échanges dans au moins deux monnaies cryptographiques ou fiduciaires, pour permettre aux gens d’acheminer de l’argent de manière transparente sur Internet, au-delà des barrières financières.

Pour que l’argent puisse trouver le chemin le moins cher de la source à la destination, des milliers de connecteurs devront échanger en permanence des informations sur leurs frais de change et leurs liquidités. L’une des contributions du SnT sera de définir la manière dont les connecteurs échangent ces informations de manière dynamique, permettant ainsi à des millions de paiements par seconde d’emprunter le chemin le moins cher sur le réseau. « Les connecteurs gagneront de l’argent en jouant sur les taux de change, et comme les crypto-monnaies sont très volatiles, nous devons nous assurer que le réseau résiste à cette instabilité inhérente », indique M. State.

La possibilité d’envoyer de l’argent aussi facilement que nous envoyons des données a des implications majeures sur notre façon de payer le contenu sur Internet. « Avec Internet, nous nous envoyons des données, que nous utilisions le wifi, le haut débit ou le DSL », déclare Jean-Louis Schiltz, professeur honoraire au SnT. « Avec le soutien de Ripple, l’objectif du SnT est de mettre en place les communications réseau afin de réaliser la même chose avec de l’argent, que l’on travaille en euros, en dollars ou dans l’une des centaines de crypto-monnaies. »

Pierre Gramegna, Ministre des Finances, commente : « Dans un monde où la part de consommation de contenu en ligne est de plus en plus importante, le projet du SnT sur les micropaiements, basé sur la technologie Interledger de Ripple, a le potentiel d’améliorer considérablement la façon dont les utilisateurs paient pour le contenu numérique en ligne. Alors que le SnT fête ses 10 ans cette année, ce nouveau projet prouve une nouvelle fois le rôle important du centre interdisciplinaire dans l’écosystème luxembourgeois de l’innovation, notamment dans le domaine des services financiers. »

«L’équipe de l’Université du Luxembourg travaille sur des questions de recherche primordiales, telles que l’optimisation du routage Interledger et la conception de connecteurs Interledger, afin de permettre à toute personne de faire des paiements par Internet», a déclaré Evan Swartz, co-inventeur du protocole Interledger et ingénieur en chef chez Xpring. «Ils savent combiner de manière singulière l’expérience des réseaux traditionnels et des technologies de blockchain. Je suis ravi de rassembler plus d’experts en réseautique dans Interledger. ”

«C’est un honneur d’être associés à l’Université du Luxembourg, qui s’efforce de concrétiser les micropaiements», a déclaré Eric van Miltenburg, Senior Vice-President of Global Operations chez Ripple. «L’académie a toujours été un moteur décisif dans l’innovation technique. L’année dernière, nous avons lancé l’Initiative de Recherche Universitaire en Blockchain, dans le but de soutenir le rôle unique que les universités joueront dans l’amélioration de notre compréhension et de l’application de la cryptographie et de la technologie de la blockchain. »

L’University Blockchain Research Initiative (UBRI) de Ripple a été lancée en 2018, et l’Université du Luxembourg est l’une des 17 principales universités sélectionnées au départ. Aujourd’hui, aux côtés de l’University College de Londres, de l’Université de Nicosie et de l’Université de technologie de Delft, elle est l’une des quatre seules universités européennes à participer.