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De nouveaux projets innovants et durables pour la Grande Région

  • Faculté des Sciences, des Technologies et de Médecine (FSTM)
    Université / Administration centrale et Rectorat
    16 février 2021
  • Catégorie
    Recherche, Université
  • Thème
    Ingénierie

L’Université du Luxembourg participe à trois nouveaux projets Interreg qui abordent les défis régionaux dans les secteurs de la construction, de l’industrie manufacturière et de l’eau. Les projets sont menés avec plusieurs acteurs de la Grande Région.

L’Université s’efforce de soutenir et de s’engager dans la recherche qui contribue au développement durable et a fait de la transition vers le développement durable l’un de ses piliers stratégiques.

CO2REDRES : réduire les émissions de CO2 dans le secteur du bâtiment

La production de clinker, principal composant du ciment, s’accompagne d’importantes émissions de CO2. L’utilisation de matériaux cimentaires supplémentaires (MCS) pour remplacer partiellement le clinker peut réduire l’impact négatif de la production de ciment sur l’environnement. Actuellement, les principaux ajouts cimentaires utilisés dans l’industrie du ciment sont le laitier granulé de hauts-fourneaux, un sous-produit de la production d’acier et de fonte, et les cendres volantes provenant de la combustion du charbon dans les centrales électriques.

La disponibilité de ces matériaux devrait bientôt diminuer dans la Grande Région. Le fait est que les hauts-fourneaux sont progressivement remplacés par des fours électriques à arc, et que la quantité de déchets dans la métallurgie des métaux ferreux diminue en raison de l’utilisation croissante de la ferraille comme matière première. Il est donc nécessaire de rechercher d’autres matériaux cimentaires supplémentaires. L’objectif de CO2REDRES « Traitement des matières premières secondaires pour la réduction des émissions de CO2 dans l’industrie de la construction » est de trouver des substituts et de contribuer davantage à la réduction des émissions de CO2. Il s’agit d’un projet de deux ans, impliquant 18 partenaires et doté d’un budget de 1,25 million d’euros.

“Nous allons identifier des matières premières inexplorées, tester de nouveaux ajouts de matériaux pouvant être incorporés dans les ciments, étudier la réduction possible des émissions de CO2 par rapport à la production traditionnelle de ciment et évaluer les nouveaux produits potentiels”, explique le professeur Danièle Waldmann, chef du laboratoire des structures solides de l’Université du Luxembourg. “En outre, pour la première fois, l’Université du Luxembourg est le coordinateur d’un projet Interreg, ce qui démontre notre volonté d’innover dans le secteur du bâtiment”, poursuit le Prof. Waldmann.

ComPrintMetal3D: popularisation de l’impression 3D sur métal

L’impression 3D sur métal est un procédé de fabrication additif qui permet de produire des objets métalliques physiques à partir d’un modèle informatique. Les technologies de fabrication additive permettent de fabriquer des pièces sans outils de mise en forme. De nos jours, l’impression métallique en 3D crée de nombreuses possibilités, rendant possible plusieurs designs et procédés. Elle permet aux ingénieurs de créer rapidement des pièces fonctionnelles comme des implants médicaux personnalisés, des pièces de rechange et des éléments non standard utilisés, par exemple, dans le sport.

La méthode d’impression en 3D s’est développée rapidement. A présent, il est nécessaire de présenter les propriétés matérielles des pièces imprimées et les méthodes actuelles d’impression en 3D qui sont abordables pour les petites et moyennes entreprises (PME). Ainsi, le projet ComPrintMetal3D : “Comparaison de différents procédés d’impression métallique 3D en fonction de l’application” évaluera les technologies d’impression métallique 3D et fournira aux PME de la Grande Région les connaissances les plus récentes. Les PME pourront décider des méthodes de fabrication d’additifs les plus efficaces et soutenir la création de nouveaux produits compétitifs, renforçant ainsi leur position sur le marché. Le projet rassemble 16 partenaires avec un budget total de 1,17 million d’euros pour 2020-2022.

“Dans un premier temps, nous allons recenser les différentes technologies existantes et les comparer entre elles. Nous choisirons ensuite certaines pièces et illustrerons leurs applications par l’optimisation de la conception, les procédés de fabrication et les analyses de matériaux. L’enquête s’appuiera sur une étude de cas réel portant sur un implant médical, des pièces de vélo et des éléments de chaîne de montage. Un guide étape par étape sur l’utilisation des technologies d’impression 3D existantes sera élaboré et distribué pour aider les entreprises à prendre des décisions futures, ce qui augmentera leur compétitivité sur le marché. Les résultats du projet seront mis gratuitement à la disposition du public”, a déclaré le professeur Slawomir Kedziora, professeur en ingénierie mécanique et conception à l’Université du Luxembourg.

CoMinGreat: reducing water pollutants

Suite au succès du projet Interreg Emisûre (2017-2020), qui a permis de tester des technologies vertes sur des zones humides construites, d’élaborer différents scénarios et de développer un plan directeur pour la Grande Région, le projet CoMinGreat : “Mise en place d’une plateforme dédiée aux micropolluants pour la Grande Région” a été initié par 17 partenaires avec un budget total de 1,95 million d’euros pour 2020-2022.

Le projet vise à construire un centre de compétence sur les micropolluants qui centralisera les connaissances et les principaux acteurs de la Grande Région. Une plate-forme Internet sur les micropolluants sera créée en tant que base de données de connaissances pour les décideurs politiques. Elle informera sur les projets en cours et les travaux issus de la recherche et de la pratique. En outre, un centre d’information et de démonstration sera ouvert à la station d’épuration de Bliesen, en Sarre.

“Le grand public sera informé sur le processus de base pour l’élimination des micropolluants et recevra des conseils pour réduire les polluants dans les ménages ou les entreprises. En parallèle, une installation pilote mobile sera mise en place à la station d’épuration de Bliesen pour tester des technologies de procédés communes et innovantes”, commente le professeur Joachim Hansen, professeur de gestion des eaux urbaines à l’Université du Luxembourg.

Interreg Grande Région est l’un des instruments clés de l’Union européenne (UE) qui soutient la coopération transfrontalière dans différents secteurs. Les projets Interreg contribuent à faire connaître les dernières recherches en matière de produits et de technologies innovants.